La rénovation énergétique est à ce jour très en vogue. Cela a une double conséquence, à savoir, la protection de l’environnement et la réduction des dépenses en matière d’énergie. L’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie a procédé à une étude qui met en exergue les différents prix liés à cette rénovation.
Isolation et chauffage : en premières lignes dans la rénovation
En considérant la rénovation énergétique comme une guerre contre les dégradations environnementales et les dépenses superflues, les armes les plus usitées au combat sont les travaux liés à l’isolation et au chauffage. Pour cause, l’étude réalisée par l’Ademe montre que 38% des opérations en relation avec la rénovation énergétique sont des travaux d’isolation et 26 pour le chauffage. En ce qui concerne l’isolation en particulier, les tarifications au mètre carré varient de 30 à 180 euros, en fonction des parties de la maison qu’il faut faire.
D’ailleurs, la réalisation des travaux d’isolation constitue la première marche vers le succès de la transition énergétique. En effet, les autres méthodes comme le changement du système de chauffage ne seraient que vaines si un bâtiment causait une trop forte déperdition de chaleur.
Une fois cette étape franchie, la majeure partie des gens passent au chauffage. Cette opération a un coût annuel allant de 800 à 2300 euros, pour une moyenne de 1683 en 2017. Là encore, les tarifs varient selon les différents modes de chauffage utilisés.
Le peu d’intérêt pour l’eau chaude sanitaire
L’eau chaude sanitaire n’a statistiquement que très peu d’adeptes. En effet, à peine 4% des proportions dans les statistiques de l’Ademe représentent son usage. Cela la place en avant-dernière place, juste avant le photovoltaïque (pratiquement 0%). A la place de l’ECS, les familles préfèrent se lancer dans l’aventure des chauffe-eau solaires, et ce malgré la grosse somme de 7150 euros que cela exige. À défaut d’un tel matériel, d’autres tentent l’usage des ballons d’eau thermodynamiques, ce qui leur revient à moins de 3000 euros.
Un obstacle majeur à la rénovation énergétique : la tarification
Bien que bénéfique, la rénovation énergétique rencontre des difficultés dans sa mise en œuvre effective. Les observations de l’Ademe dénotent deux principaux facteurs au problème. D’une part, les prix pratiqués sur le marché sont très divergents. Le fait est que la valeur théorique des tarifs diffère souvent des prix réels, une fois sur le marché. Il est important aussi de noter que divers facteurs peuvent être à l’origine de tels bouleversements, ce qui attise la réticence des consommateurs. Et là réside la seconde raison qui barre la route à la réalisation de la rénovation au niveau de l’énergie.
Cette méfiance découle non seulement des grandes divergences au niveau des prix, mais surtout dans la désinformation du grand public. Le consommateur moyen manque en effet des éléments pour le convaincre de procéder à de tels travaux. Du fait de cette méfiance, la rénovation énergétique ne peut avancer. Les chiffres parlent d’eux-mêmes pare que 7 millions de maisons comptent à ce jour parmi les présumées passoires thermiques.